Vendredi 05 avril, le collège a accueilli le chef Papou Mundiya Kepanga et Marc Dozier pour la présentation du documentaire « Gardiens de la forêt ». Si Mundiya Kepanga et Marc Dozier sont venus nous voir, c’est pour nous « mettre en garde contre la déforestation ».

« J’ai réalisé ce film pour vous inciter à agir et à devenir des ambassadeurs de la forêt », nous a dit Mundiya. Car « Je suis né sur un tapis de mousse, sous un arbre, en pleine nature et je suis un fils et un gardien de la forêt. »

A la question d’un élève « qu’est-ce qui vous rend aussi déterminé ? » Mundiya a répondu que « ce sont les valeurs transmises par ses ancêtres qui lui donnent sa force. Les ancêtres de Mundiya racontaient une prophétie à l’origine du documentaire : « ils nous ont appris que les hommes sont les frères des arbres ».

Plein d’autres questions ont été posées par les élèves de sixième conviés à cet évènement en compagnie des élèves du cercle de lecture.

Mundiya a ainsi parlé du lien de sa tribu avec le casoar (un grand oiseau). En Papouasie-Nouvelle- Guinée toutes les tribus considèrent qu’elles descendent d’un animal. Pour sa tribu, il s’agit du casoar. Le casoar serait leur ancêtre car il prend soin de la forêt, il est lui aussi un « Gardien de la Forêt ». Puis il nous a conté la légende du casoar : « un jour, au début du monde, la fille d’un vieux monsieur est allée dans la forêt pour ramasser du bois sec et des champignons. Alors qu’elle marchait, elle trouva aux pieds d’un grand arbre deux œufs de casoar qu’elle ramena chez elle, dans sa case. Mais fatiguée, elle alla se coucher et s’endormit. Le lendemain matin….elle fut réveillée par des cris...des cris d’enfants ! Dans la nuit deux enfants étaient sortis des œufs et criaient. Elle les réchauffa et s’en occupa...Depuis nous pensons que nous sommes tous des descendants de ces deux enfants. Que nous descendons tous d’un animal et que nous sommes tous reliés ».

Et comment protéger la nature ? Demanda un autre élève. «  Nous vivons tous sur la même planète et je n’ai pas à vous donner de conseils. Mais je dirais qu’il ne faut attendre d’ordre de personne, même pas d’un ministre ou d’un président. Je crois que chacun doit agir à son niveau. Car c’est à vous de décider de protéger vos jardins, vos rivières et vos forêts ».

Article rédigé par le cercle de lecture.