A la découverte des pays germaniques : voyage au lac de Constance

Du 6 au 9 juin, les élèves du cours Guten Tag et les cinquième en 1re année d’apprentissage de l’allemand des collèges Ronsard et la Perrière (Soucieu en Jarrest), encadrés par Messieurs Durbec (prof. de musique) et le Milon (prof. d’EPS au collège La Perrière), Mme Eydan (prof. d’EPS) et moi-même, ont effectué un « voyage découverte en pays germaniques ».

Notre principale destination était le lac de Constance. Nous avons logé à Überlingen, sur la rive nord du lac, dans une auberge de jeunesse à 100 mètres des berges du lac et avons rayonné dans les environs.

Le premier jour du trajet, une pause à Schaffhausen (en Suisse) nous a permis de découvrir les chutes du Rhin qui écume entre deux gros rochers. Un chemin ombragé court le long de cet amphithéâtre bouillonnant et permet de contempler ce fabuleux spectacle sous plusieurs angles.

Nous sommes arrivés en fin d’après-midi à Überlingen où nous avons pris possession de nos chambres, dîné à l’heure allemande (18h) puis sommes partis à la découverte du lac en faisant une promenade du soir.

Le lendemain matin, nous avons pris le bac pour gagner l’autre rive et visiter la vieille ville de Constance, riche en patrimoine du Moyen Âge et de la Renaissance. L’après-midi, nous avons arpenté l’île de Mainau avec ses arbres magnifiques, ses sculptures florales, sa serre aux papillons, son château aux parterres de fleurs et ses multiples échappées sur les eaux bleues du lac.

La soirée s’est déroulée dans les différents espaces de l’auberge de jeunesse entre match de foot, badminton, basket , tennis de table et jeux de société.

Le troisième jour, nous avons découvert l’art baroque avec la petite église de Birnau, construite sur une esplanade en balcon au bord du lac. A l’intérieur, elle déploie un exubérant décor de peintures en trompe l’œil, de lignes courbes et de galeries qui accentuent l’impression de mise en scène.

Toujours au bord du lac, nous avons ensuite visité le musée des palafittes de Unteruhldingen, nom donné aux cités lacustres sur pilotis bâties au Néolithique (6000 avant J.C.) et à l’âge du Bronze (975-850 avant notre ère). Depuis 2011, ce lieu a été déclaré par l’Unesco comme appartenant au patrimoine universel de l’Humanité. Dans les maisons reconstituées accessibles par des passerelles en bois, le visiteur découvre des mises en scène de la vie de ces villages il y a 3000 ans et plus.

A quelques centaines de mètres de là, nous avons enchaîné avec le reptilarium de Unteruhldingen. Nous y avons contemplé quantité de serpents (boas, pythons, vipères…) et reptiles (iguanes, varans et autres lézards). Frisson assuré !

Nous avons ensuite passé l’après-midi au parc animalier de Salem et de sa célèbre montagne aux Singes (Affenberg). Ce parc est le royaume des cigognes qui volent partout dans le ciel et nourrissent leurs petits dans les nombreux nids construits sur les toits et cheminées. Leur claquement de bec caractéristique emplit l’atmosphère. On y contemple aussi des troupeaux de daims – derrière des barrières- et surtout, dans un espace où ils sont en liberté, les singes ! L’entrée dans leur territoire se fait après inspection des sacs à dos : rien ne doit dépasser, ni gourde ni victuailles ! Il ne faut pas tenter les singes desquels on doit rester à une distance de 2m. Une fois pénétré dans leur domaine, on est fasciné par leurs gestes et leurs mimiques qui nous rappellent tellement les humains !

Le quatrième jour, sur le chemin du retour, nous avons visité la vieille ville de Bâle, au bord du Rhin tout près de la frontière avec la France et l’Allemagne. La ville possède de nombreuses places et fontaines – on peut même se baigner dans l’une d’entre elles –, des buildings ultra-modernes, et …quarante musées ! Les Bâlois aiment à se baigner dans les eaux du Rhin. Pour cela, ils ont créé un sac spécial en forme de poisson dans lequel on range habits, chaussures, téléphone mobile et paire de lunettes et que l’on plie sept fois avant de se jeter à l’eau avec lui ! le Wickelfisch sert en quelque sorte de contenant étanche et de bouée pour être vu de loin.

Notre voyage nous a fait découvrir des paysages, des villes, des sites naturels, des traditions, un échantillon de l’art baroque, un site préhistoriques vieux de 6000 ans. Il nous a montré d’autres formes d’habitat, d’autres rythmes et arts de vie qu’en France. Il a élargi notre regard et notre vision des choses et a aussi contribué à faire tomber certains préjugés vis-à-vis de l’Allemagne.

Anne Grobert-Porot